Mogador, la belle antique, n’a pas une ride malgré ses deux millénaires. Fondée par les Phéniciens puis les Romains, elle a connu un premier renouveau au 16e siècle avec l’arrivée des Portugais. Face à la résistance des populations locales, cette tentative de créer un comptoir commercial fit long feu.
Le sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah, avec l’assistance d’ingénieurs français, donne à Mogador son aspect actuel : forteresse moderne dont la puissance est encore imagée par les canons en bronze de la Skala, maisons et palais en pierre aux magnifiques entrepôts voutés, places d’armes, tours. Ce site magique a été inscrit au patrimoine de l’UNESCO dès 2001.
Le « port de Tombouctou » en référence aux relations commerciales avec les tribus sahariennes, a attiré un peuplement cosmopolitique de marins, de commerçants, d’artisans, notamment ébénistes et lutiers, parmi lequel la communauté juive a pris une part très importante dans le rayonnement de la ville.
Aujourd’hui, Essaouira a largement débordé des murailles de Mogador. Ville hippie voici quelques décennies, elle a acquis ses galons de cité touristique majeure au Maroc : balnéaire, golfique, culturelle avec le festival des Gnaouas, résidentielle avec de très beaux riads, des magnifiques villas parsemées dans les forêts d’arganiers et de genévriers, ses projets touristiques ambitieux en direction de Sidi Kaouki ou encore les magnifiques vignobles du Val d’Argan.